Cet essai (projet) s’intéresse au processus de conception d’habitations et de milieux de vie en contexte nordique. Il est question de comprendre en quoi les enjeux sociaux et environnementaux que vivent les femmes inuit peuvent influencer leur façon d’expérimenter un lieu. La question de recherche a évolué, pour venir se demander : « Comment pourrait-on ajuster la conception et la construction des environnements bâtis au Nunavik afin de créer des espaces qui valorisent le partage des tâches, l’entraide et la mixité entre les générations, dans le but de bénéficier à l’ensemble de la communauté » ?

Le projet vise la création d’environnements o􀆯rant des lieux d’habitations et de services adaptés aux femmes, en symbiose avec l’environnement et ses contraintes, en plus de valoriser la culture inuit. On peut envisager que l’adoption du modèle coopératif ou de cohabitat pourrait générer divers avantages, tels qu’une amélioration des liens humains et environnementaux, ainsi qu’une répartition des responsabilités liées aux tâches quotidiennes, à l’entretien et aux soins des personnes âgées.

La proposition s’articule autour de deux éléments programmatiques : le pavillon de services communautaires pour l’ensemble du village, en lien avec la maison pour ainés existante, ainsi que les habitations s’inspirant du modèle de co-habitat, avec des espaces communs pour soutenir et encourager le partage entre les usagers. Le projet s’implante près de la plage de Kuujjuaq, un lieu de rassemblement important dans le village.

La proposition a été pensée afin que les blocs d’habitations soient composés de modules préfabriqués en usine, livrés au Nunavik et personnalisables sur place par les usagers. Cela permet ainsi de dégager les résidents des parties d’assemblages plus complexes, mais en leur laissant un contrôle sur leur environnement.