Surveiller fait partie de l’Homme depuis toujours, cette habitude est ancrée en nous, que ce soit pour nous protéger ou au travers de nos relations avec l’autre. La surveillance est vécue au quotidien par tout le monde qu’on en soit conscience ou non. Ce phénomène dont l’essor s’est effectué principalement au 18e siècle continue pourtant d’être un tabou dans les discussions.

Le projet se penche sur l’impact de l’intégration des technologies de surveillances dans la conception architecturale. Plus précisément sur comment cette intégration peut refléter une intention, plus seulement de sécurité, mais de pouvoir et de contrôle sur les occupants des lieux. Ainsi le projet s’est penché sur la relation nuancée entre l’architecture, la surveillance et les dynamiques de pouvoir.

Le casino explore différentes théories de la surveillance, soit le Panoptique de Jeremy Bentham, des textes de Michel Foucault ou la théorie sur l’organisation du travail de Taylor. Le projet vise à explorer des dispositifs architecturaux permettant d’observer autrui et de se faire observer tout en permettant au propriétaire du casino de contrôler les gens. Ainsi, le casino propose des espaces d’observation d’autrui, une séparation des types de joueurs selon leur niveau de mise ainsi qu’une mis à part des joueurs et des employés. L’inversion de la fonction de l’observateur et de l’observé est créée par le biais d’espaces d’observations où les joueurs observent avec discrétion les employés. L’idée d’inversion des fonctions est également exploitée par la visibilité accrue de la pièce du dernier étage où se trouve le coffre-fort. Ainsi, la contradiction des standards du casino classique peut susciter la curiosité et l’envie chez les joueurs de voir ce qu’il se trouve à l’intérieur sans y avoir accès.

Finalement, le projet vise à intégrer l’observation comme un jeu tout en y intégrant des dispositions favorisant le contrôle des usagers.