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Fabuler l’arrêt
Samuel Paré

Unité 9

Supervisé par Jean Verville

Fabuler l’arrêt

vers un quotidien côtoyant l’imaginaire

E(P)

L’humain a ce besoin d’être connecté par les technologies, tout comme il a besoin de l’antipode de la déconnexion. Déconnexion de son quotidien, ou même déconnexion du connu, ou connexion à l’imprévisible, envisageons connexion à la liberté. N’avons-nous tous pas déjà été confrontés à l’observation que cette hyperconnectivité altère notre conscience à la déconnexion, à l’éloignement? Entérinées à nos corps mouvants, les communications numériques ne sont que métaphores de déplacements évités, de connexions accélérées, quasi instantanées. Quand est-il de la valeur que portent ces moments d’interrelations physiques, publiques et sociales que nous empruntons à travers nos déplacements quotidiens? Dans ces simples moments de déconnexion, ou de simple connexion, se trouvent bien plus que nos défilés d’images amalgamées puissent projeter. Hors des écrans, projections, ou augmentations se retrouvent des trajets bien plus grands que l’on ne pourrait imaginer. Comment peut-on transiter entre une temporalité axée sur la rentabilité et une temporalité plus libre?

Dans une vision prospective, l’imagination s’adapte à la rapidité croissante en réexaminant nos routines à travers les concepts de présence, d’indéfini et d’appréhension. Les espaces de transition de la Station Berri-UQAM deviennent des terrains propices à une nouvelle relation avec notre imagination. Métaphore de nos médiums numériques implantés, la spéculation d’un théâtre de l’appréhension fige la fugacité comme le ferait l’appareil photo. Sans pause ni fixation, le temps se perd dans la banalité. L’imagination façonne la mémoire par une ambiguïté spectateur-observateur, marquant l’espace spatio-temporel de possibilités. Peut-on offrir la performance et la parole, inviter à la perturbation et à l’être perturbé, oscillant ainsi entre lenteur et rapidité? Ultimement, l’indéfini souhaite conserver le passant en appréhension du prochain moment qui passera, autant dans le choix de la lenteur que de la rapidité. L’imaginaire-transit, transite dans nos imaginaires en libérant des moments significatifs, cristallisant le temps dans nos souvenirs.

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