Cet essai (projet) s’intéresse à la réhabilitation des sites miniers d’amiante abandonnés, formant une partie intégrante du paysage et de l'identité de Thetford Mines. Le développement de la ville a été conditionné à celui de l’industrie minière, dont les cicatrices sont toujours visibles. Bien que ces mines aient été à l'origine de la fondation de la ville, celle-ci cherche désormais à réinterpréter son passé minier, sans pour autant l'effacer. Ainsi, l'essai (projet) s'interroge sur le rôle de l'architecture dans cette réhabilitation, cherchant à mettre en valeur le patrimoine minier tout en s'alignant sur l'identité contemporaine de Thetford Mines.

S'appuyant sur l'étude des paysages postindustriels et la théorie du sublime et du beau, le projet propose une intervention architecturale qui entre en contraste avec le site, reflétant la dualité entre l'identité historique et contemporaine de la ville. Ainsi, le projet se présente sous la forme d'un volume simple s'étendant sur le site, caractérisé par des lignes droites et une matérialité lisse et uniforme, qui contraste avec les irrégularités, la rugosité et la teinte grisâtre du contexte. Cette simplicité laisse ainsi place à l'admiration et à la contemplation du paysage minier.

Le programme, un complexe sportif, répond à un besoin urgent de la ville en infrastructures sportives et vise à rassembler un large public sur ce site qui fut autrefois animé par des milliers de mineurs.

Le projet achevé se présente comme une (re)connexion à plusieurs niveaux : entre la ville et son quartier voisin, entre la communauté et la mine, puis entre le passé et l'avenir. Sa forme, sa matérialité et son utilisation favorisent la contemplation du paysage minier tout en réunissant la population autour de son héritage. Ainsi, il insuffle une nouvelle vie à la mine tout en mettant en valeur son riche patrimoine historique.