L'E(p) va au-delà du cadre fonctionnel de l'architecture, le traitant comme un art contemporain ; une chorégraphie.

On explore l’unique dialogue corps-objet-temps-architecture d’un sport incompris et connoté. Textures, rues, rampes, bancs, architecture, transitions et obstacles - dérivé ou non de leur fonction initiale - sont des objets concentrant des flux sonores, créatifs et expressifs. Les skateboarders performent leur chorégraphie, jeu sensuel d’interprétations personnelles et stylistiques. C’est une symbiose entre la ville et le performeur, concepteur de son propre espace. Danse imprévisible de leur identité, ne pouvant exister sans le canvas de l’architecture.

Le skate crée une réalité spatio-auditive, une architecture.

Son but est de rompre avec les schémas habituels de déplacement dans la ville, de briser les contraintes imposées par la logique fonctionnelle de l’urbanisme et de redécouvrir l’environnement urbain de manière spontanée et créative.

Il s'agit d'exprimer ses émotions sur sa planche et sur les surfaces de l’architecture. Les spectateurs peuvent se projeter dans la réalité du skate et découvrir son potentiel expressif. Skateurs ou non peuvent apprécier ou rejoindre la danse.

Notre expérience ne se limite pas à l’art dans son oeuvre : l’art est aussi dans le corps et sa relation avec l’esprit. Fluidité de mouvements, sports et danse comme objectif expressif : disciplines dans lesquelles la soma-esthétique puise ses recherches et qui - curieusement - définit la virtuosité du skate.
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«Drop-in.»