L’homme contemporain a vu sa relation avec la nature se détériorer. Son environnement presque totalement urbain ne propose pas de relation romanesque avec la nature. Dans le but de faire réémerger une vision sensible de la nature, l’essai propose une architecture de mise en scène de la totalité naturelle l’enveloppant. Cela permet à l’homme d’activer son imaginaire par la relation phénoménale avec elle.

Prendre conscience de cette nature passe à la fois par la compréhension et la vision de notre patrimoine territorial québécois. Les terres des Soeurs de la Charité sur le territoire de la ville de Québec proposent une vision magnifiée d’un paysage agricole à la portée de tous. De plus, le centre d’apprentissage agricole s’y installant viendra soulager la demande en mains-d’oeuvre agricoles par la formation et par l’éducation de chercheurs agroalimentaires. Se positionnant au milieu d’une banlieue, la sensibilisation aux contextes environnementaux agraires atteindra la population de la ville qui est à proximité.

La proposition vient donc habiter le site des Soeurs d’une vocation collective. Ses activités permettent la compréhension des paysages agricoles par l’apprentissage et la sensibilisation. Le bâtiment de par son architecture propose une découverte sensible des phénomènes naturels et d’un regard nouveau sur le patrimoine territorial humain reflété par une composition rurale et urbaine. Sa silhouette horizontale émane des paysages agricoles calmes marquant l’imaginaire de l’environnement québécois rural. De plus, son attache aux sols agraires est marquée par ses textures vernaculaires et son détachement de celui-ci pour devenir un point d’observation du territoire de Québec.