Cet essai-projet plonge dans l’âme des montagnes alpines, révélant leur mutation sous l’empreinte de l’homme et des forces naturelles. En scrutant les conséquences des changements climatiques, notamment la raréfaction de la neige et la fermeture des stations de ski, il met en lumière les enjeux cruciaux qui pèsent sur ces paysages majestueux.

Face à cette réalité, le projet explore une perspective architecturale novatrice en réponse à l'évolution des paysages alpins façonnés par l'activité humaine et des espaces autrefois vibrants, désormais délaissés en raison de la chute l’or blanc. En honorant l’essence profonde de ces espaces, le retour aux sources et aux traditions de montagne se lie au concept.

Au coeur de cette réhabilitation dédiée à la transhumance, un lien entre tradition et contemporanéité est façonné par le souffle du territoire. Ici, les trajets saisonniers des troupeaux deviennent le fil conducteur d’un espace qui, tel un poème, tisse des liens profonds avec les montagnes.

De cette symbiose, émerge un lieu hybride où la laine et le lait des moutons, compagnons fidèles de la transhumance, trouvent refuge. C’est une ode à la terre, une célébration silencieuse des cycles naturels, où chaque brin de laine et goutte de lait racontent l’histoire du territoire et de sa beauté intemporelle. Ce lieu où l’architecture devient le doux écho de la terre, faisant migrer la tradition tout en honorant la richesse
du territoire qui le porte.

L’intégration des visiteurs en randonnée ou ski de montagne, se réalise à travers des échanges participatifs tels que le woofing. Chaque visiteur devient un maillon essentiel, contribuant à la préservation des traditions et à l’épanouissement de l’espace. C’est une communion entre l’homme, la nature et la montagne, où la transhumance devient l’opportunité de relier des gens qui y participent.