Jadis symbole de prospérité économique, les carrières ont été l’un des principaux vecteurs de développement urbain de la ville de Québec. Industrie importante depuis le 17e siècle, l’extraction de ses ressources promettait la création d’emploi, l’établissement de la communauté et le développement économique régional. Néanmoins, dus à la conscientisation sociale et environnementale du 20e siècle, plusieurs enjeux surgissent quant à ces paysages résiduels d’une industrie de consommation importante. Malgré plusieurs campagnes environnementales au sujet de notre impact sur nos paysages, celles-ci semblent toujours ignorées et on se détache facilement de ces sites souvent bien loin de nous. C’est pourquoi, selon ces nouvelles perspectives, il devient opportun d’adresser la problématique suivante entourant le paysage des carrières :

Est-ce qu'une approche intégrée paysagère et architecturale peut favoriser la conscientisation de notre impact environnemental à travers la mise en lumière de l’identité de ces espaces en négatif et leur réappropriation le cas échéant ?

Processus inspiré par les oeuvres photographiques de Edward Burtynsky, le projet se veut une intervention architecturale ponctuelle et intégrée à l’immensité de ce site, dans le but de redonner à la communauté des espaces de pleins airs, de rassemblement et de bien-être. Celui-ci tente de nous reconnecter avec la réalité d’aujourd’hui, mettant en lumière l’impact direct de notre consommation sur ce paysage d’un pittoresque à la fois émouvant et accablant. En ce sens, le projet architectural se dessine par l’implantation d’un bain public qui propose une mise à nu de l’individu et une prise de conscience de son environnement et de soi-même, tout comme la carrière nous dévoile sa couche absolue composant les fondations de notre société. Les installations géothermiques promeuvent une atmosphère aux antipodes de celle de la carrière ; un espace de retour aux sources dans un paysage déchiré par la nécessité – la cupidité - humaine.