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Le Grand Pas de Deux
Emily Lapointe

Unité 5

Supervisé par Michael Doyle

Le Grand Pas de Deux

L’architecture en milieu rural comme trait d’union entre habitants et voyageurs

E(P)

Le tourisme en milieu rural, devenu l’un des principaux moteurs économiques de plusieurs régions au Québec, subit les effets de la standardisation expérientielle liée à la commercialisation de la culture locale. L’essai (projet) propose une dualité d’expérience dans le village de Percé en Gaspésie, s’appuyant sur la mémoire collective des anciennes industries primaires prévalant sur l’émergence du tourisme, rendant ainsi hommage à une époque à travers une expérience inédite. S’implantant près du Mont-Joli, le projet se matérialise à travers deux pavillons distincts, la Serre et le Quai, symbolisant respectivement l’agriculture et la pêche, offrant une immersion au coeur de la vie locale loin des sentiers touristiques battus.

Confrontés aux défis de l’érosion côtière, ces deux bâtiments sont conçus pour évoluer dans le temps, intégrant un système de rails inspiré des stratégies de préservation du patrimoine bâti. Basé sur une étude des tendances côtières du 20e siècle, le Grand Pas de Deux se projette dans le prochain siècle et improvise des figures. Telle une chorégraphie architecturale, les bâtiments effectuent des mouvements orchestrés, tantôt s’alignant, tantôt se désalignant, invitant les visiteurs à participer à cette danse.

Les marqueurs de temps, tels que les chemins de gravier laissés par les déplacements du pavillon d’agriculture ou le prolongement continuel du quai, amènent les visiteurs à réfléchir à l’évolution constante du paysage et à leur propre rapport au temps et à l’espace.

Le Grand Pas de Deux, faisant également référence à une chorégraphie structurée entre deux danseurs, se présente comme une ode à la mobilité et à la pérennité, se camouflant ainsi comme de petites maisons gaspésiennes semblant toujours un peu trop près de la lisière maritime.

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