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Prends ma main sorcière
Charlotte Audifax-Gauthier

Unité 1

Supervisé par Daniel Zamarbide

Prends ma main sorcière

Imaginer les soins de santé reproductive autrement

E(P)

Cet essai -projet propose un regard critique sur l’histoire du personnage de la sorcière afin d’en faire émerger une exploration architecturale sur les espaces de soins de santé reproductive. L’analyse des différentes sorcières dans l’essai, entre ses origines et ses multiples redéfinitions a permis d’élaborer un portrait relatif du rapport social à la (non)reproduction à travers l’histoire, permettant d’imaginer une alternative actualisée pour les espaces dédiés à la santé reproductive qui puisse apprendre du passé et y répondre de manière réfléchie et informée.

À l’époque des chasses aux sorcières, si ce que l’on reproche publiquement aux accusées est d’être complices du démon, ce qui constitue réellement une soi-disant menace dans leur comportement est avant tout le contrôle que ces femmes possèdent sur leur fertilité, la force du nombre lorsqu’elles se réunissent et le pouvoir social que leur confèrent leurs connaissances sur les mécanismes reproducteurs. Ces trois aspects sont réappropriés dans le projet et détournés pour devenir les trois échelles de développement du projet afin de soutenir un empouvoirement personnel et collectif.

Le projet s’inscrit au cœur du quartier Saint-Sauveur de Québec, comme un service de proximité essentiel, marquant la volonté d’inscrire l’ensemble du spectre de la santé reproductive comme un enjeu de santé publique majeur. Il devient également un pivot communautaire du quartier, tissant des liens entre différentes situations. La balance entre la présence publique affirmée du projet dans son milieu et le caractère privé des activités s’y déroulant ouvre la réflexion sur la place que peut prendre la santé reproductive dans nos espaces urbains.

Utiliser la sorcière comme protagoniste du projet, c’est se saisir de son pouvoir et de son savoir ; c’est récupérer l’histoire, l’augmenter, la réinventer et la fantasmer si nécessaire, pour mieux se situer, se construire, lutter et imaginer.

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