« Tout pourra arriver quand être une femme ne voudra plus dire exercer une fonction protégée, pensais-je, ouvrant ma porte. »
- Virginia Woolf, 2018. Une chambre à soi. Traduit par Clara Malraux. Paris: 10-18. p.61

Le chez-soi est l’unique lieu avec un si grand potentiel de liberté. Dans le commun, le familier, il est possible de s’identifier et de découvrir un outil de construction de soi. Le concept s’inspire de l’habiter de manière à dédier un espace pour être sans discrimination et sans jugement. C’est intrinsèquement rassurant, sécurisant. Le Centre pour elles permet de soutenir le bien-être des femmes, de créer un réseau social pour réduire l’isolement et d’améliorer l’intégration à la vie communautaire. Son programme varié est propice à l’expérimentation et à la déstigmatisation de la demande d’aide. Ouvert à toutes, les rencontres intergénérationnelles et interculturelles permettent une transmission des connaissances et une validation émotionnelle. Le Centre aspire à offrir bien plus qu’un toit, mais une véritable communauté bienveillante. Lieu de refuge, l’espace sécurisant vise à permettre aux femmes et celles qui s’y identifient d’être elles-mêmes dans un environnement contrôlé et éloigné des pressions extérieures dans l’objectif ultime de contribuer à leur autonomisation.

Ce projet met de l’avant l’architecture au féminin, l’architecture pour et par les femmes. Par conséquent, puisque les ressources destinées aux femmes sont insuffisantes à Drummondville, le Centre pour elles agit en tant que ressource complémentaire au réseau déjà établi afin de soutenir le plus d’individus possible dans leur épanouissement. L’intégration du Centre ne peut donc qu’être favorable à l’indépendance des femmes et des filles dans tous les aspects de leur vie. C’est pourquoi l’espace sécurisant débute par un lieu à soi.