Les migrations ont façonné les sociétés et les cultures d’aujourd’hui, à la fois en rapprochant et en divisant les populations. À l’heure actuelle, les enjeux liés aux flux migratoires suscitent débats et controverses, menant à questionner l’éthique inhérente derrière le rapport contraignant de l’humain avec la frontière. Néanmoins, les migrations reflètent les inégalités omniprésentes dans le monde contemporain, soulignant l’importance accrue de s’y intéresser.

L’architecture, quant à elle, trouve sa place, non pas dans une volonté de tout résoudre, mais dans une vision humaniste et dans une définition de la relation entre les phénomènes migratoires et la frontière. Cette perspective veut reconnaître les migrants pour ce qu’ils sont, soient des êtres humains aspirant simplement à une vie meilleure, et ce indépendamment de leur origine.

En somme, le projet explore le rôle de l’architecture dans une humanisation du rapport à la frontière dans le cadre d’une quête de solutions équitables et respectueuses des droits de la personne tout en légitimant le processus de migration. « Humaniser la frontière » se décline donc en trois interventions qui viennent s’inscrire dans le parcours d'un migrant allant du Mexique aux États-Unis, chacune répondant à des besoins spécifiques et propres aux différentes phases de ce long périple.

« Si les hommes ne bougeaient pas, les lignes de fracture du monde seraient beaucoup plus profondes. »
- Catherine Wihtol de Wenden, 2020