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Passager
Anthonyn Vigneault

Unité 2

Supervisé par Charles Collin

Passager

Habiter la ruine (moderne)

E(P)

Passager [adj]
Dont la durée est brève (sy. éphémère, court, périssable)

La ruine est éphémère, elle n’est que de passage. Exposée aux éléments, elle est en constante évolution autant physique que sémantique. La conserver volontairement viendrait à créer un monument historique. Ainsi, comment peut-on la réhabiter sans qu’elle ne le devienne. En d’autres mots, comment lui donner une nouvelle utilité afin que la ruine demeure vivante dans la mémoire collective. Dans le cas de l’ancienne usine Belgo de Shawinigan, elle est passée du symbole de la chute de l’industrie papetière à une sorte de terrain de jeu où la porte est toujours grande ouverte et le site empreint de légendes.

Cette proposition suggère une série de serres disposées sur un parcours informel et discontinue avec un espace d’interprétation et de laboratoire sur l’évolution de la décomposition de la ruine. Le projet prend ainsi la forme d’un croisement entre la friche industrielle et le jardin botanique.

Le parcours débute par un pavillon d’accueil sur le bord de la route, au-dessus de la rivière et se dirige vers le parterre. Des passerelles en caillebotis permettent la connexion des placettes. Certaines sont couvertes, d’autres sont recluse dans un coin et une présente une scène extérieure pouvant servir pour des spectacles improvisés ou comme place de marché. Cette dernière devient l’espace tampon entre les serres et les souterrains existants. Les espaces d’expérimentation s’y trouvent. La dégradation de la ruine a permis d’y créer une cour intérieure. Maintenant couverte d’un lanterneau, les ateliers et laboratoires s’y trouvent.

Les serres se cristallisent sur les ruines directement. Un liant en béton permet la connexion avec une grille de bloc de verre. Sa translucidité laisse seulement entrevoir son contenu, induisant un élément de mystère pour inciter le vagabond à y entrer. Le format du s’adapte aux formes de la ruine et sa massivité permet une certaine solidité face au caractère brute de la ruine. La partie supérieure est une toiture de verre légère permettant le passage de la lumière dans la serre.

L’ensemble montre ainsi une transition, du vieux, solide, « laid » et opaque au nouveau, fragile, « beau » et transparent.

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