top of page
Fabriquer les mémoires
Émile Brochu

Unité 4

Supervisé par André Potvin

Fabriquer les mémoires

La production locale comme outil de réappropriation de l’héritage industriel à la papeterie Belgo de Shawinigan

E(P)

Ville industrielle, Shawinigan doit son existence aux différentes industries qui ont pris d’assaut les caractéristiques exceptionnelles des chutes de Shawinigan au début du XXème siècle. L’une de ces entreprises, la Belgo Canadian Pulp Company, fut déterminante dans la genèse morphologique et sociale de ce territoire, autant dans sa croissance que dans son déclin. Aujourd’hui démolie, il ne reste de l’usine que des ruines, des souvenirs, et la mémoire d’une collectivité qui a vécu, générations après générations, aux aléas de la production industrielle.

Cet essai (projet) aborde les questions du patrimoine industriel et de la ruine sous l’angle de leur représentation sociales et de leur fonction mémorielle. Autrefois symbole de prospérité, l’usine et ses vestiges deviendront associés au déclin d’une communauté pourtant résiliente. Le paysagère aride mais inspirant qui caractérise aujourd’hui le site témoigne de cette réalité.

Le projet Fabriquer les mémoires propose donc à la fois une réhabilitation de la ruine et une réappropriation de l’activité de production. La proposition architecturale se définit par deux gestes, simples et francs. Le premier, une grande passerelle, un accès inédit permettant à la fois d’investir le site et de découvrir sa dimension verticale, primordiale dans son évolution anthropique. Le deuxième, un abri, grand bâtiment au sein duquel les notions de fabrication et de production sont repensées et réorientées vers une narrative circulaire et locale, par la collectivité, pour la collectivité. Perpendiculaire l’un par rapport à l’autre, ces deux grands axes marquent à la fois de manière tangible et perceptuelle le chemin du bois, transporté depuis le haut du site, puis transformé le long de le rivière Shawinigan, au bas du site.

bottom of page